Bonjour,

lorsqu'un patient a tendance à manquer de fer, vous le supplémentez en fer ou en vitamine C ?

J'ai déjà entendu que la supplémentation en fer peut provoquer divers effets secondaires (conduisant les patients à une mauvaise observance du traitement), et un collègue diététicien supplémente plutôt en vitamine C :
"En tout cas l'apport en vitamine C permet généralement d'améliorer l'absorption du fer : en pratique : 1 jus de citron ou 1/4 de comprimé d'acérola avant les repas.
J'ai fait remonté de nombreuse ferritine avec de l'acérola à croquer avant les repas. N'oublions pas que la grande majorité du fer que nous consommons est non héminique."

Bien sûr, il est important d'identifier la cause à l'origine d'un manque de fer (saignement digestif par exemple), ce qui n'est pas toujours facile (une collègue diét' nous a raconté : "J'ai une patiente qui avait une anémie depuis longtemps, elle a été suivi dans plein de service d'hémato ... et ils n'ont jamais rien trouvé ... Et là ils ont enfin trouvé... elle a une maladie cœliaque et c'est ce qui lui provoquait son anémie !!! Elle n'a jamais eu d'autres symptômes que cette anémie.")

La supplémentation en vitamine C me semble tout de même plus sûre d'emploi que le fer.
Et surtout, ça amène à un raisonnement différent, qui laisse moins la place à "si tu manques de fer, il faut que tu manges de la viande, du boudin noir, du foie...".

Séverine;-)